lundi 13 août 2012

La capitale des porcs

Un après midi d'août dans le centre de Paris.

Je guide une touriste australienne fraîchement arrivée en France dans le quartier le plus touristique de la ville la plus touristique du monde.

Et partout , sous les ponts, dans les escaliers, dans les recoins des petites rues, sous les ponts près de Notre Dame, voire même sur les cadenas d'amour du pont de l'archevêché : les mêmes trainées sur le sol, la même odeur prenante d'urine ravivée par le soleil et la chaleur.

Comme à chaque fois, je suis en colère contre les clodos, les poivrots et les fêtards qui souillent ces endroits et contre notre satané côté latin bordélique qui est la cause de tout ça.

Mais voilà, je n'y peux rien, pas plus que la mairie de Paris apparemment. C'est comme ça chaque année.

L'été, Paris pue.

jeudi 9 août 2012

Carré Blanc la galerie d'Eric Marrian

Une galerie de photos originale, high key sur fond noir.
Des clichés un peu mystérieux comme je les aime.
Le travail du photographe Eric Marrian.

mardi 7 août 2012

Bouderie

Caroline boude.
En fait, je dis qu'elle boude, mais je ne pense pas que ce terme soit exact, ou proche de la réalité.
On dirait plutôt qu'elle est submergée et qu'elle se met sur la touche.
Impossible de lui parler, ou en tous cas de communiquer.
Elle est renfermée sur elle même, se mure dans des occupations derrière lesquelles je ne pourrai pas l'atteindre : lecture, mots croisés ou émissions absconses à la télé.

Je sais que ça durera le temps qu'il faudra, mais que d'ici là je ne pourrai rien faire. Sa plus longue période de non-communication avec moi (appelons ça comme ça) à duré plus de 4 jours. Un enfer.
Mais en règle générale, c'est plus court, cela ne dure que quelques heures, voire une journée.

Le pire dans cela, c'est de ne pas toujours savoir ce qui déclenche ce comportement, quelle goutte d'eau à fait déborder le vase. La plupart du temps, j'ai une idée assez précise des conneries que j'ai pu faire ou dire, mais le fait de ne pas comprendre exactement comment elle le ressent me frustre énormément, d'autant plus que même si nous débriefons après, j'ai rarement une explication plus complète que : "c'est un tout, Alex".

Dans ces moments là, quand elle est murée dans son silence, sa colère ou sa tristesse, je suis isolé. N'ayant pas d'explication, je gamberge, m'interroge, suppute, le tout sur des bases assez fragiles la plupart du temps. C'est dans ces moments là que je songe à la quitter, tant je ne les supporte pas.

Et puis, les nuages s'éclaircissent. Elle revient vers moi. Parfois on discute longuement, remet des choses à plat. Parfois, les retrouvailles sont plus physiques. Parfois, dans le pire des cas, on revient doucement à un status quo.

Ce qui me rassure un peu quand même, c'est ce post de Dita : je ne suis pas le seul à avoir un hérisson à la maison.

mercredi 4 juillet 2012

Violences en commun

Scène 1 : dans une station de métro de la ligne 1 à Paris.

Un homme semble très excité. De taille moyenne, mince, nerveux, il insulte frénétiquement une jeune femme qui est assise et subit placidement sans bouger.
Des frites, reste d'un achat au Mc Donalds du coin jonchent le sol. Les insultes elles, volent "salope, je t'apprendrai à me traiter comme ça, sur le Coran, tu vas voir ce que je vais te faire !". Le type saute dans tous les sens, menace des personnes qui font mine d'intervenir.
La fille ne réponds pas, ne dit rien, reste assise à regarder devant elle. Elle ne semble même pas connaitre le gars.

Je suis dans un petit groupe de personnes qui s'approche des deux protagonistes, ne sachant pas trop quoi faire, mais se préparant à intervenir s'il la frappe.
Le train tarde, évidemment, alors que normalement il y en a un toutes les deux minutes sur cette ligne !

Au final, un groupe de contrôleurs RATP, alertés par le volume sonore du gars, interviendront sans toutefois arriver à le calmer. La fille reste assise, malgré l'arrivée du train.

Incompréhensible.

Et assez perturbant. Sentiment d'impuissance face à ce déchaînement de violence verbale. Aucun de mes efforts ne m'apportera vraisemblablement jamais la constitution nécessaire pour faire face avec confiance à un gus pareil. Je ne sais pas ce qui se serait passé s'il l'avait effectivement frappée.


Scène 2 : RER A

Le train est arrêté dans une gare. Une annonce du conducteur "nous stationnons en gare à cause d'un incident grave de voyageur". L'euphémisme habituel pour un suicide ou un malaise qui s'est très mal terminé. Quelques minutes plus tard, le verdict tombe : trafic interrompu. Je vais devoir rentrer à pied. Quelques centaines de milliers de personnes n'auront pas ma chance et devront se débrouiller pour rentrer chez elles dans un bordel indescriptible.

C'est le train juste avant le mien qui a causé/subi l'accident. J'aurais pu être dedans.
Et pourquoi cet "incident" juste avant l'heure de pointe ? Suicide ou véritable accident ?


Je ne sais pas trop quoi penser de ces deux événements.
Sinon ceci : quand on met trop de rats dans un espace confiné, ils finissent pas s'agresser les uns les autres.
Nous ne sommes pas très différents.

jeudi 28 juin 2012

Joli timelapse montagnard

Pour mon lectorat des Alpes : je sais qu'il y a au moins une personne :-)




Pour la petite histoire, ce genre d'animation est réalisé en prenant des photos à intervalles réguliers. C'est tout un art apparemment, que je vais pouvoir tester maintenant que j'ai un intervallomètre pour mon appareil.
Vivement les vacances.